[spectre] Battisti, l'Europe, les régions Européennes - la France et l'italie/ ( version corrigée)
Louise Desrenards
louise.desrenards at free.fr
Wed Oct 27 11:34:54 CEST 2004
Pardon pour l'expression francophone...
L'EUROPE !? VIVRONS-NOUS DEBOUT OU COUCHES ?
APPEL AU SOULEVEMENT MASSIF DE L'OPINION CONTRE LES LOIS LIBERTICIDES
RELAYEZ CES INFOS A VOTRE FACON OU TELLES QUELLES
U R G E N T !
Yann, Maurizio : vous attendez quoi pour faire une page "Rebonds" dans
"Libération" ou "Débats" dans Le monde" co-signée ?!!!
Que les amis italiens et d'autres régions fassent ce qu'ils ont à faire et
que nous en France nous fassions aussi ce que nous avons à faire ; si
"multitude" il y a : qu'elle soit diverse mais/et solidaire dans son
dispositif critique pour les libertés ! Sinon, c'est un buldhozer de plus
contre le citoyen du troisième millénaire.
Sans doute Claude Mesplède (voir l'article dans Bellaciao en lien plus bas)
a-t'il raison lorsqu'il mentionne la défiance italienne d'un nouveau procès
pour Battisti, où celui-ci parviendrait à prouver son innocence, car c'est
tout le dispositif légal de la justice italienne issue des années de plomb
qui s'effondrerait dans le doute général, à l'égard de tous ceux qui en sont
victimes. C'est pourquoi, le jugement par contumace dont fut frappé Battisti
n'en prévoyant pas de nouveau possible dans le droit italien actuel, nous ne
pouvons parier sur un revirement italien sauf à croire en Dieu et peut-être,
mais ce n'est pas mon cas. C'est ici même que nous devons commencer par
résoudre la question par un refus populaire d'extrader Battisti, sur une
question symbolique du fonds républicain dont nous sommes des héritiers en
Europe. Ce que nous ne devons pas laisser prescrire par monsieur Perben qui
imite son collègue fasciste transalpin, en le justifiant par deux lois
venant de prescrire la justice républicaine : or elle était et reste
politique par définition et l'article suivant rappelle pourquoi.
Nous devons nous lever massivement pour Battisti car tout le dispositif de
la justice de la loi et des alliances infra européennes s'est modifié en
France en se cadrant en Italie pour justifier cette extradition d'ici.
La refuser est un combat politique citoyen non patisan incontournable.
Il n'est pas trop tard : que faisons nous sinon d'individuel ? Maintenant il
faut non seulement renforcer l'individuel mais accéder au massif, dans toute
la francophonie qui s'est inspirée de l'idée républicaine post-moderne.
Parce que la république était un des systèmes éprouvés du maintien des
libertés, et de la reconnaissance du droit de combattre pour les maintenir -
si elles étaient prescrites par l'abus d'un pouvoir ou des institutions.
Notre Europe à nous est celle des peuples ni bons ni mauvais : c'est depuis
notre singularité et l'appel au respect des diversités, car elles
structurent la juste critique des différences : celle-ci ici même, celle de
la justice républicaine qu'on nous dérobe à l'horizon de Bruxelles
ou même de La Haye, mais que
notre devoir de mémoire doit faire restaurer sans délai.
Louise
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Aujourd'hui, dans La revue des ressources :
http://www.larevuedesressources.org/
La Revue des Ressources
Idées
Pour la grâce de Cesare Battisti
Le mercredi 27 octobre 2004, par Aliette Guibert-Certhoux
Inutile de résumer les faits et les causes déjà largement informés.
L'extradition, démettant les bases d'un consentement réciproque sur le doute
éthique, qui assortit toute cause non divine, est symboliquement
inacceptable en République une et indivisible des trois principes de la
liberté, de l'égalité, de la fraternité (solidarité), et représentée par
chacun des trois pouvoirs séparés en France. La séparation des pouvoirs
n'est pas une attribution de la division des tâches ni du travail, mais un
dispositif autocritique réciproque de l'indivision des droits du peuple à
chaque niveau de l'Etat, du citoyen aux institutions, une sécurité contre
les abus ou les fautes visant à assurer la pérennité des garanties
républicaines, que ce système constitue loin du communautarisme, pour les
minorités au regard de la majorité, démocratiques.
L'extradition de Battisti bafoue la présomption d'innocence, le droit
d'asile qui la connote universellement du droit relatif à chaque moment
donné de son histoire (avec sa prédiction corollaire d'amnistie), le devoir
d'insoumission d'un citoyen des cités du troisième millénaire devant
l'infamie, par exemple devant une condamnation injuste ou des pouvoirs
abusifs (comme autrefois ici même purent prendre place des génocides
laissant en mémoire que tout impossible peut toujours avoir lieu), menace
nos propres droits régionaux, manifeste l'inadaptation de l'Europe et de ses
lois contre les cultures (ces structures que l'on veut disloquer pour mieux
effectuer la domination idéologique des lobbies), inscrit les lendemains les
plus liberticides à chaque niveau de l'existence, de l'activité, détruit
l'émancipation de la conscience particulière et collective en pulvérisant la
formation de l'autonomie critique, dissout la hauteur des points de vue qui
rend les peuples inspirés, leur interdit d'inventer des solutions
intelligentes face aux crises.
L'Europe depuis Schengen n'a pas été plébiscitée par les peuples régionaux
dont les pouvoirs ont été les signataires, alors qu'elle bafoue des
structures acquises de la paix sociale, par exemple en France ; elle n'est
pas celle des droits du citoyen mais de ceux qui leur sont dérobés ; elle
n'est pas celle de la paix civile mais celle du mur arbitraire des nouvelles
lois entre les puissants et ceux qu'ils prétendent soumettre ; elle règne y
compris en les divisant entre eux, pour faire disparaître les plus démunis
de l'économie financière et des marchés de la guerre, ou du droit d'exister
différemment au sein du même monde. Elle n'est de fait qu'une machine
technique exécutoire à faire du fric dépendant des organisations mondiales
et de la super-puissance et de ses vassaux ; il fait bon y être payé, même
comme élu, et faire sa cote boursière et ses marchés internationaux en
réseau. Et pour ne pas en être empêchée, elle fabrique et éduque des élites
et des esclaves sans espoir.
La complicité Franco-Italienne des pouvoirs contre les réfugiés cache des
tractations peu honorables, que ce soit sur le plan inter-régional, ou
global européen et mondial, sur le dos des hommes.
Qu'attendent les députés français européens issus d'une tradition pacifique
de la République reconstruite après la guerre d'Algérie, quel que soit leur
parti, pour bouger devant de telles mesures qui révèlent soudain de
mauvaises lois communes, parfaitement analysables à la lueur des expériences
passées des années modernes ? Qu'attendent-ils, au moins, pour demander au
Président régional, à Paris, de changer la jurisprudence européenne à
travers des actes locaux non demain, mais à l'instant même où le problème
des lois adaptées aux conventions élargies de l'Europe se pose. Sinon, qui
pourrait nous faire croire en l'espoir d'adaptations juridiques ultérieures
à l'épreuve des actes, sans attendre la révélation des plus grandes
catastrophes ou conséquences annoncées par de telles erreurs ?
Ils attendent le boycott citoyen de l'Europe - l'abstention généralisée
comme aux Etats-Unis ? C'est en effet une belle façon hypocrite des
démocraties (la vox majoritaire d'une minorité électrice) de mettre un terme
à l'accomplissement de la citoyenneté républicaine (la reconnaissance
constitutionnelle des minorités y compris réduites à un seul individu sous
le régime des majorités, car la chose publique est une pour tous) pour le
triomphe des oligarchies - armes domestiques des pouvoirs !
Comment des lois pourraient être décrétées applicables irrévocablement avant
d'avoir été corrigées à l'épreuve des erreurs révélées par leurs premières
applications ? Tel est le cas de celles qui s'appliquent sans scrupule
contre des réfugiés Italiens et d'abord aujourd'hui, contre Cesare Battisti.
Soutenir Battisti contre l'extradition et hanter le pouvoir de notre devoir
de mémoire, c'est accomplir notre devoir traditionnel de citoyen au-delà de
toute référence partisane, sinon la seule consensuelle dont ici et à
l'instant même nous ne sommes pas censés ignorer la loi commune.
Qu'attendons-nous, sinon de l'énergie et de la joie pour l'Europe ?
A signer : La pétition de la Ligue des Droits de l'Homme sur Internet.
www.ldh-france.org/agir_manifestations2.cfm?idmanif=124
A découvrir : Le collectif Bellacio.
[ L'article de Claude Mesplède
http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=10493 ]
Sur la séparation de la défense de Cesare Battisti
[ http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=10297 ]
A lire : La vérité sur Cesare Battisti, par Fred Vargas ; éd. Viviane Hamy,
Paris.
[
www.fnac.com/Shelf/article.asp?Mn=1&SID=abce347b-3c2e-2a50-455f-a740cb0e8068
&TTL=120520041504&Origin=fnac_google_home&PRID=1545188&Ra=-1&To=0&Nu=1&UID=0
c011073d-4303-015d-a5c0-29854ddd4d38&Fr=-1 ]
A voir : le site d'information générale sur Battisti.
[ www.vialibre5.com ]
Aujourd'hui La gazette de Claude Mesplède :
[ http://cesarebattisti.free.fr/archives/gazette33.html ]
*
Aliette Guibert-Certhoux est directrice des publications de
www.criticalsecret.com
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