[spectre] Katrina - so what? After Analysis (French only)
Louise Desrenards
louise.desrenards at free.fr
Fri Sep 16 16:47:36 CEST 2005
Sorry in French
Voyons... Je ne citerai pas différentes analyses à propos de Katrina mais
chacun saura bien y référer au carrefour d'une phrase avec une autre... car
cet email s'édifie sur une conversation en anglais qui s'est développée sur
nettime - où je n'ai pas d'accès en français ni en anglais d'ailleurs - sauf
à en recevoir les emails qui m'informent de cette façon intransitive.
Pardon d'écrire en français auprès des usagers et des modérateurs de
Spectre, qui le tolèrent. Je les remercie.
Katrina et les oppositions de points de vue :
Tout le dispositif socio-économique rationnel global de l'équivalence
généralisée succédant au système de la valeur de l'économie politique, plus
extensif - après que son précédent fut plus reproductible - et plus que tout
autre paradigme anthropologique- et sur lequel les Etats démocratiques
occidentaux modernes ont fondé leur puissance et leur domination, parmi
lesquels le modèle américain a tenu une place avancée, soit s'effondre soit
voit une croissance spécialisée en accroissement exponentiel fatal pour son
autre - et finalement pour lui-même (que ce soit pour l'épreuve des
meilleurs ou des pires effets selon le point de vue qu'on adopte pour
l'observer et les indices pour les désinformer)...
Mais encore, tout cela touche maintenant à sa phase finale par accélération
des effets paradoxaux jusqu'à leur basculement contre l'intention qui les
avait positivement, collectivement ou individuellement, animés dans
l'histoire passée ou récente.
La réalisation de l'entropie du monde après la modernité industrielle et ses
sociétés rationnelles connaît cet épisode désordonné, exterminateur, où le
système se livre à sa propre logique au-delà des volontés, où l'ouragan
lui-même n'est qu'un autre papillon au sein du chaos. Entendre par chaos cet
environnement transdisciplinaire, global ou particulier qui nous contient en
membre - et le particulier n'étant que partie consécutive ou conséquente de
l'environnement global comme chaos associés en lui-même.
Y mettre encore de l'affect au nom de "je ne suis pas d'accord" ne prévient
en rien le débordement de l'humanité par son propre arraisonnement.
C'est de la critique et de la critique radicale seulement que renaissent les
idées et le monde, de l'univers fictif des comparaisons, mais surement pas
en défendant l'excès de ces raisonnements, de l'arraisonnement, et surtout
quand ceux-ci sont advenus comme événement du déraisonnement probable...
Les choix de ne pas prévenir la rupture d'une digue monumentale menaçant une
grande cité ne relèvent surement pas du 0% de risque mais plus certainement
du 99% de dysfonctionnement politique et de plus à propos d'une région sujet
aux ouragans.... A ce point, on pense à l'irresponsabilité préalable ayant
présidé à la catastrophe de Tchernobyl qui entacha la moitié du monde pour
un temps presque incalculable. Mais il faut voir aussi l'impact possible des
centrales nucléaires sur les villes à proximité, par exemple en France...
Les catastrophes américaines sont d'autant plus vastes que le pays est grand
et la population nombreuse et l'Etat sert des ambitions colossales peu
solidaires. Mais les petites républiques qui fonctionnèrent sur leurs
valeurs en voient autant à leur propre échelle - ici en sacrifiant le
domaine public qui avait fait la force de l'égalitarisme des droits et des
biens sans priver quiconque des liberté (du moins là était le but)...
surgissent des catastrophes ferroviaires, ou aériennes... des maladies
galopantes qui normalement n'auraient jamais du se répandre, l'accroissement
de la misère faussement gérée par des Etats en déperdition, interdisant de
plus l'initiative solidaire inter-individuelle, la question de l'émigration,
etc.
Que la population la plus affectée par les effets de Katrina ne soit pas la
plus élevée en moyenne de niveau de vie ne pourrait pas ne pas apparaître à
un système débordé comme une opportunité... car tout pragmatisme sait faire
sa solution y compris d'une crise.
Aux Indes il y a eu des horreurs : Bopal ou l'eau frelatée du Pepsi-cola...
qu'importe aux yeux de la dame américaine qui écarte la critique regardant
Katrina en se justifiant par un affect qui ne renvoit possiblement qu'à la
force de son nationalisme inavoué - ce serait donc encore le pays le plus
démocratique et le plus performant du monde :) !
Et bientôt aux Indes I/3 de la population pauvre va mourir quand on
parviendra au terme (proche) de l'échange précaire garanti par le système
traditionnel et la fin du socialisme, dans l'extension de la middle class de
la société indienne globalisée par l'économie et le commerce, les
bureaucraties, indifféremment en quête des mêmes objectifs
localisés/délocalisés, etc.
Le Tsunami a réglé la reprise en main du Pacifique par le Pentagone, mais
bien sûr sans l'avoir déclenché, le dispositif du Patriot act privait un
observatoire maritime de transmettre l'information à son corps de confrère
avant d'en avoir reçu l'ordre exprès : l'ordre vint-il trop tard,
manqua-t'il circonstanciellement - et bien sûr qu'il n'y avait qu'à laisser
faire puis en tirer les meilleures conclusions stratégiques pour qui
installe la sécurité paliative en rigidité militaire qui constitue
l'altérité en ennemi ou en service secret complice.
L'aléatoire fait partie du jeu politique aujourd'hui. Mais ce n'est surement
pas pour décourager de se comporter en phénoménologues avertis
prédictibles... ni en poètes visionnaires:)
A.
www.criticalsecret.com
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