[spectre] SIGNER POUR CESARE BATTISTI / L'ULTIME APPEL / LAST CALL
FOR SIGNING!
Louise Desrenards
louise.desrenards at free.fr
Tue Dec 8 05:28:14 CET 2009
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___________________________________________
FREE CESARE BATTISTI LAST CALLING / LIBERATION DE CESARE BATTISTI
DERNIER APPEL!
LA ROMANCIERE FRED VARGAS APPELLE D'URGENCE A SIGNER LA PETITION
BRESILIENNE ADRESSEE AU PRESIDENT LULA POUR CESARE BATTISTI ! NOUS
DEVONS ABSOLUMENT TÉMOIGNER A NOS AMIS BRESILIENS DE NOTRE SOUTIEN
PERSISTANT DEPUIS LA FRANCE ET L'EUROPE.
S'IL VOUS PLAIT, SIGNEZ ET TRANSMETTEZ !
La situation italienne à l'oeuvre d'ingérence dans tous les pays
concernés par des réfugiés (dont la France il y a quelques années) est
celle-ci : condamner face au doute, en déclarant sans preuves qu'il n'y
a pas de doute, mais les témoignages ne sont pas des preuves et il n'y a
plus de pièces à conviction (et même les anciens témoins ont disparu).
Cesare Battisti nie avoir commis des meurtres qu'on lui a mis sur le dos
quand il était en fugue, mais il n'y aura jamais de procès équitable
pour se reprendre justement de cette affaire, car ce ne sont plus que
des cadavres exquis.
Le condamner et l'extrader ce n'est pas exprimer la justice mais
l'arbitraire post-démocratique électoraliste.
Sauver Cesare Battisti, l'insoumis qui n'est pas un assassin, c'est
perpétuer le sens "juste" de la justice en démocratie face à l'infamie
d'une accusation, un formidable coup d'énergie et d'espoir à tous pour
l'avenir de l'Europe et de l'Amérique du Sud au-delà de la personne de
Battisti, dont le calvaire est une persécution. Il n'est qu'un bouc
émissaire en pâture. S'il rentre en Italie son incarcération sera un
martyre et il sera la proie d'une vengeance passionnelle sans objet. Un
jour on le découvrira suicidé mais il aura été assassiné dans sa cellule
par des forces réactionnaires extrêmes.
TEXTE PÉTITION :
Au Président du Brésil, Son Excellence Luiz Inácio Lula da Silva
Les soussignés viennent, très respectueusement, présenter à Votre
Excellence toute la force et l'aide pour que votre gouvernement REJETTE
les pressions intenses et arrogantes qui tentent d'imposer l'extradition
de l’écrivain et du persécuté politique, Cesare Battisti. Nous demandons
à Votre Excellence, qui préside le gouvernement le plus populaire de
l'histoire du Brésil, que, au moment voulu, Elle ACCORDE L’ASILE
POLITIQUE SOUS RESPONSABILITÉ PRÉSIDENTIELLE à Battisti, en lui
garantissant, ensuite, une formule migratrice permanente, pour qu’il
puisse faire venir sa famille dans ce pays et travailler dans la paix.
Comme Votre Excellence le sait, Cesare Battisti a été condamné à la
prison à perpétuité sans lumière solaire (une punition qui n’existe plus
maintenant dans aucun pays civilisé !) pour quatre crimes POUR LESQUELS
IL N'EXISTE PAS UNE SEULE PREUVE NI UN SEULTÉMOIN OCULAIRE, toute la
procédure ayant été forgée à partir de DÉLATIONS PREMIÈRES [note
=équivalent brésilien de « témoignages des repentis »]. Outre que les
instigateurs italiens ont, ridiculement, attribué à Battisti deux
homicides s’étant produits dans un intervalle de temps insuffisant pour
couvrir la distance entre les deux villes, de sorte que l'accusation a
dû être réécrite quand cette impossibilité matérielle fut démontrée, son
principal délateur en arriva à être réprimandé par le magistrat d'une
autre procédure en contumace dans laquelle il énonçait de fausses
accusations.
Votre décision, M. le Président, sera aussi une attitude de PROTECTION
de l'INSTITUTION du REFUGE/ASILE, sérieusement menacée par l'invasion du
STF [note : Tribunal Suprême Fédéral] dans le secteur de l'Exécutif. Ce
sera aussi une démonstration d'affection envers notre peuple, humilié,
insulté et injurié de manière obscène par les autorités italiennes, avec
l'aide des élites brésiliennes colonisées et servantes (spécialement les
médias). Battisti a écrit 17 livres, a fondé deux revues virtuelles, a
organisé de nombreux congrès culturels et la 1ª Bisannuelle d'Arts
Graphiques du Mexique. Il sera aussi utile pour notre culture que le
fut, quand il s'est réfugié au Mexique, l’auteur Gabriel Garcia Márquez
(signataire, d’ailleurs, d'un message d'aide à Battisti). Le salut de
Battisti sera le couronnement de HUIT ans de lutte pour la conservation
de la dignité, de l'indépendance et de la générosité de notre peuple.
Respectueusement,
les Soussignés (...)
////////////////////////////////
Pour signer la pétition brésilienne adressée au Président Lula pour la
non-extradition de Cesare Battisti et son maintien au Brésil, voici la
marche à suivre :
- Aller sur le site :
http://www.petitiononline.com/btstlng/petition.html
- cliquez sur “Read the Asilo Presidencial para Battisti Petition”
- le texte de la pétition apparaît en portugais (voir ci-dessus le texte
en français)
- encodez votre nom (en ajoutant dans le champ du nom votre condition ou
métier + votre ville + votre pays -- FR ou Etranger -- si vous voulez)
- adresse mail
- avec un commentaire si vous le souhaitez
- cliquez sur “Preview your signature”
- puis cliquer sur “Approve votre signature”
/////////////////
L'appel explicatif de Fred Vargas :
Nos amis Brésiliens viennent de mettre en place une pétition adressée au
président Lula, lui demandant d’accorder à Cesare Battisti l’asile
présidentiel. En effet, l’extradition de Battisti vers l’Italie dépend
seulement à présent de la décision du président Lula, qui l’annoncera
vers février 1010.
Vous savez que Cesare Battisti fut condamné, en son absence, à la prison
à perpétuité en 1988, pour deux crimes directs et deux complicités de
crimes commis en 1978 et 1979, il y a trente ans, durant les années de
plomb italiennes. Vous savez que Battisti fut jugé en Italie lors d’un
premier procès, entaché de nombreuses tortures avérées, qui ne le
condamna pour aucun des quatre crimes commis par le groupuscule des PAC.
Vous savez que Battisti a toujours nié avoir tué quiconque. Et en effet
: le second procès, mené en son absence, n’apporta pas la moindre preuve
matérielle contre lui, ni un seul témoignage oculaire. Battisti fut
condamné exclusivement sur la “parole” des membres du groupe accusés,
qui avaient choisi le statut de “repentis”, c’est-à-dire qui gagnaient
de considérables remises de peine en échange de leurs accusations. Ce
fut essentiellement le chef du groupe, Pietro Mutti, qui chargea Cesare
Battisti de ses propres crimes et de ceux de ses camarades. Il ne fit
que huit années de prison.
Il est essentiel de rappeler, concernant le premier homicide des PAC,
que Pietro Mutti fut accusé par deux enquêtes policières d’avoir tiré
sur Santoro, concernant le 2e homicide, que Memeo, Fatone, Massala et
Grimaldi composèrent seuls le commando contre Torregiani, concernant le
3e homicide, que Giacomin avoua avoir tiré sur Sabbadin, et concernant
le 4e homicide, que l’arme qui tua Campagna appartenait à Memeo, et que
l’agresseur mesurait vingt centimètres de plus que Battisti.
Tout au long de ce procès italien, on prit soin de représenter Battisti
en fabriquant trois procurations, afin de rendre la sentence
irréversible. Une expertise attesta en 2005 la falsification de ces
procurations, visible à l’œil nu. Cet usage de faux démontre à lui seul
le piège des repentis dans lequel tomba Battisti.
Face à cet ensemble de faits et à la démesure de l’acharnement politique
du gouvernement italien contre cet homme, devenu un trophée-symbole pour
l’Italie, le ministre de la justice brésilien, Tarso Genro, accorda le
refuge politique à Battisti en janvier 2009, ce qui devait éteindre
légalement le procès d’extradition en cours. Mais, pour des raisons de
luttes politiques internes, le Tribunal Suprême Fédéral du Brésil décida
de passer outre et de poursuivre, et une courte majorité de ses juges (5
à 4) choisit d’ignorer tous les faits convergeant vers l’innocence de
Battisti, de nier la nature politique des crimes (ce qui empêche
l’extradition au Brésil), de déclarer “illégal” l’acte de refuge du
ministre de la Justice, et de l’extrader. Sentence exclusivement
politique, sans aucun respect pour la vérité des faits.
Nos amis Brésiliens, mobilisés pour la défense d’une véritable Justice
et non pas d’une justice politique, mobilisés pour la défense d’un homme
qui n’eut jamais dans sa vie l’occasion de répondre à un juge, qui
servit de bouc émissaire à ses anciens camarades puis d’enjeu politique
en Italie, en France et au Brésil, ont à présent besoin de notre aide.
Nous pouvons la leur apporter en signant la pétition brésilienne.
FREE CESARE BATTISTI LAST CALLING / LIBERATION DE CESARE BATTISTI
DERNIER APPEL!
LA ROMANCIERE FRED VARGAS APPELLE D'URGENCE A SIGNER LA PETITION
BRESILIENNE ADRESSEE AU PRESIDENT LULA POUR CESARE BATTISTI ! NOUS
DEVONS ABSOLUMENT TÉMOIGNER A NOS AMIS BRESILIENS DE NOTRE SOUTIEN
PERSISTANT DEPUIS LA FRANCE.
S'IL VOUS PLAIT, SIGNEZ ET TRANSMETTEZ !
La situation italienne à l'oeuvre d'ingérence dans tous les pays
concernés par des réfugiés (dont la France il y a quelques années) est
celle-ci : condamner face au doute, en déclarant sans preuves qu'il n'y
a pas de doute, mais les témoignages ne sont pas des preuves et il n'y a
plus de pièces à conviction (et même les anciens témoins ont disparu).
Cesare Battisti nie avoir commis des meurtres qu'on lui a mis sur le dos
quand il était en fugue, mais il n'y aura jamais de procès équitable
pour se reprendre justement de cette affaire, car ce ne sont plus que
des cadavres exquis.
Le condamner et l'extrader ce n'est pas exprimer la justice mais
l'arbitraire post-démocratique électoraliste.
Sauver Cesare Battisti, l'insoumis qui n'est pas un assassin, c'est
perpétuer le sens "juste" de la justice en démocratie face à l'infamie
d'une accusation, un formidable coup d'énergie et d'espoir à tous pour
l'avenir de l'Europe et de l'Amérique du Sud au-delà de la personne de
Battisti, dont le calvaire est une persécution. Il n'est qu'un bouc
émissaire en pâture. S'il rentre en Italie son incarcération sera un
martyre et il sera la proie d'une vengeance passionnelle sans objet. Un
jour on le découvrira suicidé mais il aura été assassiné dans sa cellule
par des forces réactionnaires extrêmes.
TEXTE PÉTITION :
Au Président du Brésil, Son Excellence Luiz Inácio Lula da Silva
Les soussignés viennent, très respectueusement, présenter à Votre
Excellence toute la force et l'aide pour que votre gouvernement REJETTE
les pressions intenses et arrogantes qui tentent d'imposer l'extradition
de l’écrivain et du persécuté politique, Cesare Battisti. Nous demandons
à Votre Excellence, qui préside le gouvernement le plus populaire de
l'histoire du Brésil, que, au moment voulu, Elle ACCORDE L’ASILE
POLITIQUE SOUS RESPONSABILITÉ PRÉSIDENTIELLE à Battisti, en lui
garantissant, ensuite, une formule migratrice permanente, pour qu’il
puisse faire venir sa famille dans ce pays et travailler dans la paix.
Comme Votre Excellence le sait, Cesare Battisti a été condamné à la
prison à perpétuité sans lumière solaire (une punition qui n’existe plus
maintenant dans aucun pays civilisé !) pour quatre crimes POUR LESQUELS
IL N'EXISTE PAS UNE SEULE PREUVE NI UN SEULTÉMOIN OCULAIRE, toute la
procédure ayant été forgée à partir de DÉLATIONS PREMIÈRES [note
=équivalent brésilien de « témoignages des repentis »]. Outre que les
instigateurs italiens ont, ridiculement, attribué à Battisti deux
homicides s’étant produits dans un intervalle de temps insuffisant pour
couvrir la distance entre les deux villes, de sorte que l'accusation a
dû être réécrite quand cette impossibilité matérielle fut démontrée, son
principal délateur en arriva à être réprimandé par le magistrat d'une
autre procédure en contumace dans laquelle il énonçait de fausses
accusations.
Votre décision, M. le Président, sera aussi une attitude de PROTECTION
de l'INSTITUTION du REFUGE/ASILE, sérieusement menacée par l'invasion du
STF [note : Tribunal Suprême Fédéral] dans le secteur de l'Exécutif. Ce
sera aussi une démonstration d'affection envers notre peuple, humilié,
insulté et injurié de manière obscène par les autorités italiennes, avec
l'aide des élites brésiliennes colonisées et servantes (spécialement les
médias). Battisti a écrit 17 livres, a fondé deux revues virtuelles, a
organisé de nombreux congrès culturels et la 1ª Bisannuelle d'Arts
Graphiques du Mexique. Il sera aussi utile pour notre culture que le
fut, quand il s'est réfugié au Mexique, l’auteur Gabriel Garcia Márquez
(signataire, d’ailleurs, d'un message d'aide à Battisti). Le salut de
Battisti sera le couronnement de HUIT ans de lutte pour la conservation
de la dignité, de l'indépendance et de la générosité de notre peuple.
Respectueusement,
les Soussignés (...)
////////////////////////////////
Pour signer la pétition brésilienne adressée au Président Lula pour la
non-extradition de Cesare Battisti et son maintien au Brésil, voici la
marche à suivre :
- Aller sur le site :
http://www.petitiononline.com/btstlng/petition.html
- cliquez sur “Read the Asilo Presidencial para Battisti Petition”
- le texte de la pétition apparaît en portugais (voir ci-dessus le texte
en français)
- encodez votre nom (en ajoutant dans le champ du nom votre condition ou
métier + votre ville + votre pays -- FR ou Etranger -- si vous voulez)
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L'appel explicatif de Fred Vargas :
Nos amis Brésiliens viennent de mettre en place une pétition adressée au
président Lula, lui demandant d’accorder à Cesare Battisti l’asile
présidentiel. En effet, l’extradition de Battisti vers l’Italie dépend
seulement à présent de la décision du président Lula, qui l’annoncera
vers février 1010.
Vous savez que Cesare Battisti fut condamné, en son absence, à la prison
à perpétuité en 1988, pour deux crimes directs et deux complicités de
crimes commis en 1978 et 1979, il y a trente ans, durant les années de
plomb italiennes. Vous savez que Battisti fut jugé en Italie lors d’un
premier procès, entaché de nombreuses tortures avérées, qui ne le
condamna pour aucun des quatre crimes commis par le groupuscule des PAC.
Vous savez que Battisti a toujours nié avoir tué quiconque. Et en effet
: le second procès, mené en son absence, n’apporta pas la moindre preuve
matérielle contre lui, ni un seul témoignage oculaire. Battisti fut
condamné exclusivement sur la “parole” des membres du groupe accusés,
qui avaient choisi le statut de “repentis”, c’est-à-dire qui gagnaient
de considérables remises de peine en échange de leurs accusations. Ce
fut essentiellement le chef du groupe, Pietro Mutti, qui chargea Cesare
Battisti de ses propres crimes et de ceux de ses camarades. Il ne fit
que huit années de prison.
Il est essentiel de rappeler, concernant le premier homicide des PAC,
que Pietro Mutti fut accusé par deux enquêtes policières d’avoir tiré
sur Santoro, concernant le 2e homicide, que Memeo, Fatone, Massala et
Grimaldi composèrent seuls le commando contre Torregiani, concernant le
3e homicide, que Giacomin avoua avoir tiré sur Sabbadin, et concernant
le 4e homicide, que l’arme qui tua Campagna appartenait à Memeo, et que
l’agresseur mesurait vingt centimètres de plus que Battisti.
Tout au long de ce procès italien, on prit soin de représenter Battisti
en fabriquant trois procurations, afin de rendre la sentence
irréversible. Une expertise attesta en 2005 la falsification de ces
procurations, visible à l’œil nu. Cet usage de faux démontre à lui seul
le piège des repentis dans lequel tomba Battisti.
Face à cet ensemble de faits et à la démesure de l’acharnement politique
du gouvernement italien contre cet homme, devenu un trophée-symbole pour
l’Italie, le ministre de la justice brésilien, Tarso Genro, accorda le
refuge politique à Battisti en janvier 2009, ce qui devait éteindre
légalement le procès d’extradition en cours. Mais, pour des raisons de
luttes politiques internes, le Tribunal Suprême Fédéral du Brésil décida
de passer outre et de poursuivre, et une courte majorité de ses juges (5
à 4) choisit d’ignorer tous les faits convergeant vers l’innocence de
Battisti, de nier la nature politique des crimes (ce qui empêche
l’extradition au Brésil), de déclarer “illégal” l’acte de refuge du
ministre de la Justice, et de l’extrader. Sentence exclusivement
politique, sans aucun respect pour la vérité des faits.
Nos amis Brésiliens, mobilisés pour la défense d’une véritable Justice
et non pas d’une justice politique, mobilisés pour la défense d’un homme
qui n’eut jamais dans sa vie l’occasion de répondre à un juge, qui
servit de bouc émissaire à ses anciens camarades puis d’enjeu politique
en Italie, en France et au Brésil, ont à présent besoin de notre aide.
Nous pouvons la leur apporter en signant la pétition brésilienne.
FREE CESARE BATTISTI LAST CALLING / LIBERATION DE CESARE BATTISTI
DERNIER APPEL!
LA ROMANCIERE FRED VARGAS APPELLE D'URGENCE A SIGNER LA PETITION
BRESILIENNE ADRESSEE AU PRESIDENT LULA POUR CESARE BATTISTI ! NOUS
DEVONS ABSOLUMENT TÉMOIGNER A NOS AMIS BRESILIENS DE NOTRE SOUTIEN
PERSISTANT DEPUIS LA FRANCE ET L'EUROPE.
S'IL VOUS PLAIT, SIGNEZ ET TRANSMETTEZ !
La situation italienne à l'oeuvre d'ingérence dans tous les pays
concernés par des réfugiés (dont la France il y a quelques années) est
celle-ci : condamner face au doute, en déclarant sans preuves qu'il n'y
a pas de doute, mais les témoignages ne sont pas des preuves et il n'y a
plus de pièces à conviction (et même les anciens témoins ont disparu).
Cesare Battisti nie avoir commis des meurtres qu'on lui a mis sur le dos
quand il était en fugue, mais il n'y aura jamais de procès équitable
pour se reprendre justement de cette affaire, car ce ne sont plus que
des cadavres exquis.
Le condamner et l'extrader ce n'est pas exprimer la justice mais
l'arbitraire post-démocratique électoraliste.
Sauver Cesare Battisti, l'insoumis qui n'est pas un assassin, c'est
perpétuer le sens "juste" de la justice en démocratie face à l'infamie
d'une accusation, un formidable coup d'énergie et d'espoir à tous pour
l'avenir de l'Europe et de l'Amérique du Sud au-delà de la personne de
Battisti, dont le calvaire est une persécution. Il n'est qu'un bouc
émissaire en pâture. S'il rentre en Italie son incarcération sera un
martyre et il sera la proie d'une vengeance passionnelle sans objet. Un
jour on le découvrira suicidé mais il aura été assassiné dans sa cellule
par des forces réactionnaires extrêmes.
TEXTE PÉTITION :
Au Président du Brésil, Son Excellence Luiz Inácio Lula da Silva
Les soussignés viennent, très respectueusement, présenter à Votre
Excellence toute la force et l'aide pour que votre gouvernement REJETTE
les pressions intenses et arrogantes qui tentent d'imposer l'extradition
de l’écrivain et du persécuté politique, Cesare Battisti. Nous demandons
à Votre Excellence, qui préside le gouvernement le plus populaire de
l'histoire du Brésil, que, au moment voulu, Elle ACCORDE L’ASILE
POLITIQUE SOUS RESPONSABILITÉ PRÉSIDENTIELLE à Battisti, en lui
garantissant, ensuite, une formule migratrice permanente, pour qu’il
puisse faire venir sa famille dans ce pays et travailler dans la paix.
Comme Votre Excellence le sait, Cesare Battisti a été condamné à la
prison à perpétuité sans lumière solaire (une punition qui n’existe plus
maintenant dans aucun pays civilisé !) pour quatre crimes POUR LESQUELS
IL N'EXISTE PAS UNE SEULE PREUVE NI UN SEULTÉMOIN OCULAIRE, toute la
procédure ayant été forgée à partir de DÉLATIONS PREMIÈRES [note
=équivalent brésilien de « témoignages des repentis »]. Outre que les
instigateurs italiens ont, ridiculement, attribué à Battisti deux
homicides s’étant produits dans un intervalle de temps insuffisant pour
couvrir la distance entre les deux villes, de sorte que l'accusation a
dû être réécrite quand cette impossibilité matérielle fut démontrée, son
principal délateur en arriva à être réprimandé par le magistrat d'une
autre procédure en contumace dans laquelle il énonçait de fausses
accusations.
Votre décision, M. le Président, sera aussi une attitude de PROTECTION
de l'INSTITUTION du REFUGE/ASILE, sérieusement menacée par l'invasion du
STF [note : Tribunal Suprême Fédéral] dans le secteur de l'Exécutif. Ce
sera aussi une démonstration d'affection envers notre peuple, humilié,
insulté et injurié de manière obscène par les autorités italiennes, avec
l'aide des élites brésiliennes colonisées et servantes (spécialement les
médias). Battisti a écrit 17 livres, a fondé deux revues virtuelles, a
organisé de nombreux congrès culturels et la 1ª Bisannuelle d'Arts
Graphiques du Mexique. Il sera aussi utile pour notre culture que le
fut, quand il s'est réfugié au Mexique, l’auteur Gabriel Garcia Márquez
(signataire, d’ailleurs, d'un message d'aide à Battisti). Le salut de
Battisti sera le couronnement de HUIT ans de lutte pour la conservation
de la dignité, de l'indépendance et de la générosité de notre peuple.
Respectueusement,
les Soussignés (...)
////////////////////////////////
Pour signer la pétition brésilienne adressée au Président Lula pour la
non-extradition de Cesare Battisti et son maintien au Brésil, voici la
marche à suivre :
- Aller sur le site :
http://www.petitiononline.com/btstlng/petition.html
- cliquez sur “Read the Asilo Presidencial para Battisti Petition”
- le texte de la pétition apparaît en portugais (voir ci-dessus le texte
en français)
- encodez votre nom (en ajoutant dans le champ du nom votre condition ou
métier + votre ville + votre pays -- FR ou Etranger -- si vous voulez)
- adresse mail
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/////////////////
L'appel explicatif de Fred Vargas :
Nos amis Brésiliens viennent de mettre en place une pétition adressée au
président Lula, lui demandant d’accorder à Cesare Battisti l’asile
présidentiel. En effet, l’extradition de Battisti vers l’Italie dépend
seulement à présent de la décision du président Lula, qui l’annoncera
vers février 1010.
Vous savez que Cesare Battisti fut condamné, en son absence, à la prison
à perpétuité en 1988, pour deux crimes directs et deux complicités de
crimes commis en 1978 et 1979, il y a trente ans, durant les années de
plomb italiennes. Vous savez que Battisti fut jugé en Italie lors d’un
premier procès, entaché de nombreuses tortures avérées, qui ne le
condamna pour aucun des quatre crimes commis par le groupuscule des PAC.
Vous savez que Battisti a toujours nié avoir tué quiconque. Et en effet
: le second procès, mené en son absence, n’apporta pas la moindre preuve
matérielle contre lui, ni un seul témoignage oculaire. Battisti fut
condamné exclusivement sur la “parole” des membres du groupe accusés,
qui avaient choisi le statut de “repentis”, c’est-à-dire qui gagnaient
de considérables remises de peine en échange de leurs accusations. Ce
fut essentiellement le chef du groupe, Pietro Mutti, qui chargea Cesare
Battisti de ses propres crimes et de ceux de ses camarades. Il ne fit
que huit années de prison.
Il est essentiel de rappeler, concernant le premier homicide des PAC,
que Pietro Mutti fut accusé par deux enquêtes policières d’avoir tiré
sur Santoro, concernant le 2e homicide, que Memeo, Fatone, Massala et
Grimaldi composèrent seuls le commando contre Torregiani, concernant le
3e homicide, que Giacomin avoua avoir tiré sur Sabbadin, et concernant
le 4e homicide, que l’arme qui tua Campagna appartenait à Memeo, et que
l’agresseur mesurait vingt centimètres de plus que Battisti.
Tout au long de ce procès italien, on prit soin de représenter Battisti
en fabriquant trois procurations, afin de rendre la sentence
irréversible. Une expertise attesta en 2005 la falsification de ces
procurations, visible à l’œil nu. Cet usage de faux démontre à lui seul
le piège des repentis dans lequel tomba Battisti.
Face à cet ensemble de faits et à la démesure de l’acharnement politique
du gouvernement italien contre cet homme, devenu un trophée-symbole pour
l’Italie, le ministre de la justice brésilien, Tarso Genro, accorda le
refuge politique à Battisti en janvier 2009, ce qui devait éteindre
légalement le procès d’extradition en cours. Mais, pour des raisons de
luttes politiques internes, le Tribunal Suprême Fédéral du Brésil décida
de passer outre et de poursuivre, et une courte majorité de ses juges (5
à 4) choisit d’ignorer tous les faits convergeant vers l’innocence de
Battisti, de nier la nature politique des crimes (ce qui empêche
l’extradition au Brésil), de déclarer “illégal” l’acte de refuge du
ministre de la Justice, et de l’extrader. Sentence exclusivement
politique, sans aucun respect pour la vérité des faits.
Nos amis Brésiliens, mobilisés pour la défense d’une véritable Justice
et non pas d’une justice politique, mobilisés pour la défense d’un homme
qui n’eut jamais dans sa vie l’occasion de répondre à un juge, qui
servit de bouc émissaire à ses anciens camarades puis d’enjeu politique
en Italie, en France et au Brésil, ont à présent besoin de notre aide.
Nous pouvons la leur apporter en signant la pétition brésilienne.
FREE CESARE BATTISTI LAST CALLING / LIBERATION DE CESARE BATTISTI
DERNIER APPEL!
LA ROMANCIERE FRED VARGAS APPELLE D'URGENCE A SIGNER LA PETITION
BRESILIENNE ADRESSEE AU PRESIDENT LULA POUR CESARE BATTISTI ! NOUS
DEVONS ABSOLUMENT TÉMOIGNER A NOS AMIS BRESILIENS DE NOTRE SOUTIEN
PERSISTANT DEPUIS LA FRANCE ET L'EUROPE.
S'IL VOUS PLAIT, SIGNEZ ET TRANSMETTEZ !
La situation italienne à l'oeuvre d'ingérence dans tous les pays
concernés par des réfugiés (dont la France il y a quelques années) est
celle-ci : condamner face au doute, en déclarant sans preuves qu'il n'y
a pas de doute, mais les témoignages ne sont pas des preuves et il n'y a
plus de pièces à conviction (et même les anciens témoins ont disparu).
Cesare Battisti nie avoir commis des meurtres qu'on lui a mis sur le dos
quand il était en fugue, mais il n'y aura jamais de procès équitable
pour se reprendre justement de cette affaire, car ce ne sont plus que
des cadavres exquis.
Le condamner et l'extrader ce n'est pas exprimer la justice mais
l'arbitraire post-démocratique électoraliste.
Sauver Cesare Battisti, l'insoumis qui n'est pas un assassin, c'est
perpétuer le sens "juste" de la justice en démocratie face à l'infamie
d'une accusation, un formidable coup d'énergie et d'espoir à tous pour
l'avenir de l'Europe et de l'Amérique du Sud au-delà de la personne de
Battisti, dont le calvaire est une persécution. Il n'est qu'un bouc
émissaire en pâture. S'il rentre en Italie son incarcération sera un
martyre et il sera la proie d'une vengeance passionnelle sans objet. Un
jour on le découvrira suicidé mais il aura été assassiné dans sa cellule
par des forces réactionnaires extrêmes.
TEXTE PÉTITION :
Au Président du Brésil, Son Excellence Luiz Inácio Lula da Silva
Les soussignés viennent, très respectueusement, présenter à Votre
Excellence toute la force et l'aide pour que votre gouvernement REJETTE
les pressions intenses et arrogantes qui tentent d'imposer l'extradition
de l’écrivain et du persécuté politique, Cesare Battisti. Nous demandons
à Votre Excellence, qui préside le gouvernement le plus populaire de
l'histoire du Brésil, que, au moment voulu, Elle ACCORDE L’ASILE
POLITIQUE SOUS RESPONSABILITÉ PRÉSIDENTIELLE à Battisti, en lui
garantissant, ensuite, une formule migratrice permanente, pour qu’il
puisse faire venir sa famille dans ce pays et travailler dans la paix.
Comme Votre Excellence le sait, Cesare Battisti a été condamné à la
prison à perpétuité sans lumière solaire (une punition qui n’existe plus
maintenant dans aucun pays civilisé !) pour quatre crimes POUR LESQUELS
IL N'EXISTE PAS UNE SEULE PREUVE NI UN SEULTÉMOIN OCULAIRE, toute la
procédure ayant été forgée à partir de DÉLATIONS PREMIÈRES [note
=équivalent brésilien de « témoignages des repentis »]. Outre que les
instigateurs italiens ont, ridiculement, attribué à Battisti deux
homicides s’étant produits dans un intervalle de temps insuffisant pour
couvrir la distance entre les deux villes, de sorte que l'accusation a
dû être réécrite quand cette impossibilité matérielle fut démontrée, son
principal délateur en arriva à être réprimandé par le magistrat d'une
autre procédure en contumace dans laquelle il énonçait de fausses
accusations.
Votre décision, M. le Président, sera aussi une attitude de PROTECTION
de l'INSTITUTION du REFUGE/ASILE, sérieusement menacée par l'invasion du
STF [note : Tribunal Suprême Fédéral] dans le secteur de l'Exécutif. Ce
sera aussi une démonstration d'affection envers notre peuple, humilié,
insulté et injurié de manière obscène par les autorités italiennes, avec
l'aide des élites brésiliennes colonisées et servantes (spécialement les
médias). Battisti a écrit 17 livres, a fondé deux revues virtuelles, a
organisé de nombreux congrès culturels et la 1ª Bisannuelle d'Arts
Graphiques du Mexique. Il sera aussi utile pour notre culture que le
fut, quand il s'est réfugié au Mexique, l’auteur Gabriel Garcia Márquez
(signataire, d’ailleurs, d'un message d'aide à Battisti). Le salut de
Battisti sera le couronnement de HUIT ans de lutte pour la conservation
de la dignité, de l'indépendance et de la générosité de notre peuple.
Respectueusement,
les Soussignés (...)
////////////////////////////////
Pour signer la pétition brésilienne adressée au Président Lula pour la
non-extradition de Cesare Battisti et son maintien au Brésil, voici la
marche à suivre :
- Aller sur le site :
http://www.petitiononline.com/btstlng/petition.html
- cliquez sur “Read the Asilo Presidencial para Battisti Petition”
- le texte de la pétition apparaît en portugais (voir ci-dessus le texte
en français)
- encodez votre nom (en ajoutant dans le champ du nom votre condition ou
métier + votre ville + votre pays -- FR ou Etranger -- si vous voulez)
- adresse mail
- avec un commentaire si vous le souhaitez
- cliquez sur “Preview your signature”
- puis cliquer sur “Approve votre signature”
/////////////////
L'appel explicatif de Fred Vargas :
Nos amis Brésiliens viennent de mettre en place une pétition adressée au
président Lula, lui demandant d’accorder à Cesare Battisti l’asile
présidentiel. En effet, l’extradition de Battisti vers l’Italie dépend
seulement à présent de la décision du président Lula, qui l’annoncera
vers février 1010.
Vous savez que Cesare Battisti fut condamné, en son absence, à la prison
à perpétuité en 1988, pour deux crimes directs et deux complicités de
crimes commis en 1978 et 1979, il y a trente ans, durant les années de
plomb italiennes. Vous savez que Battisti fut jugé en Italie lors d’un
premier procès, entaché de nombreuses tortures avérées, qui ne le
condamna pour aucun des quatre crimes commis par le groupuscule des PAC.
Vous savez que Battisti a toujours nié avoir tué quiconque. Et en effet
: le second procès, mené en son absence, n’apporta pas la moindre preuve
matérielle contre lui, ni un seul témoignage oculaire. Battisti fut
condamné exclusivement sur la “parole” des membres du groupe accusés,
qui avaient choisi le statut de “repentis”, c’est-à-dire qui gagnaient
de considérables remises de peine en échange de leurs accusations. Ce
fut essentiellement le chef du groupe, Pietro Mutti, qui chargea Cesare
Battisti de ses propres crimes et de ceux de ses camarades. Il ne fit
que huit années de prison.
Il est essentiel de rappeler, concernant le premier homicide des PAC,
que Pietro Mutti fut accusé par deux enquêtes policières d’avoir tiré
sur Santoro, concernant le 2e homicide, que Memeo, Fatone, Massala et
Grimaldi composèrent seuls le commando contre Torregiani, concernant le
3e homicide, que Giacomin avoua avoir tiré sur Sabbadin, et concernant
le 4e homicide, que l’arme qui tua Campagna appartenait à Memeo, et que
l’agresseur mesurait vingt centimètres de plus que Battisti.
Tout au long de ce procès italien, on prit soin de représenter Battisti
en fabriquant trois procurations, afin de rendre la sentence
irréversible. Une expertise attesta en 2005 la falsification de ces
procurations, visible à l’œil nu. Cet usage de faux démontre à lui seul
le piège des repentis dans lequel tomba Battisti.
Face à cet ensemble de faits et à la démesure de l’acharnement politique
du gouvernement italien contre cet homme, devenu un trophée-symbole pour
l’Italie, le ministre de la justice brésilien, Tarso Genro, accorda le
refuge politique à Battisti en janvier 2009, ce qui devait éteindre
légalement le procès d’extradition en cours. Mais, pour des raisons de
luttes politiques internes, le Tribunal Suprême Fédéral du Brésil décida
de passer outre et de poursuivre, et une courte majorité de ses juges (5
à 4) choisit d’ignorer tous les faits convergeant vers l’innocence de
Battisti, de nier la nature politique des crimes (ce qui empêche
l’extradition au Brésil), de déclarer “illégal” l’acte de refuge du
ministre de la Justice, et de l’extrader. Sentence exclusivement
politique, sans aucun respect pour la vérité des faits.
Nos amis Brésiliens, mobilisés pour la défense d’une véritable Justice
et non pas d’une justice politique, mobilisés pour la défense d’un homme
qui n’eut jamais dans sa vie l’occasion de répondre à un juge, qui
servit de bouc émissaire à ses anciens camarades puis d’enjeu politique
en Italie, en France et au Brésil, ont à présent besoin de notre aide.
Nous pouvons la leur apporter en signant la pétition brésilienne.
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