[spectre] Of any war from intellectuals the times are changing / de toute guerre d'intellos les temps changent

Louise Desrenards louise.desrenards at free.fr
Wed Apr 27 18:47:14 CEST 2011


====> CRITICISM OF THE ORDINARY DEVOTION
====> by Mehdi Belhaj Kacem *
http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article1981

"It is good, and rare, and healthy that a book of thinkings again to do
a scandal. It is good, and rare, and healthy, that the controversial background
of intellectual French shakes the skylight for the best reasons
the world. That is what "After Badiou" manages to do. (...)

MBK "

Response by the author from "After Badiou" (coll. Figures, Grasset, March 30
2011) facing the tribune published against his book by Fabian Tarby
(his former friend in Philosophy): "Hatred according Kacem" (Nouvel
Observateur).
http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20110413.OBS1271/tribune-la-haine-selon-kacem.html

The philosophical debate here (in French):
http://jeancletmartin.blog.fr/

Reference of the discussion:
http://en.wikipedia.org/wiki/Alain_Badiou



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http://translate.google.com/#


Présentation

            Chaque parution d’un ouvrage de Mehdi Belhaj Kacem
installe ou procède d’un accident. Le petit dernier du 30 mars, un
essai dans la collection Figures, chez Grasset : Après Badiou. À peine
paru il fait la bombe à toutes les Unes. C’est-à-dire que l’ange
exécute (dans le sens mauvais car s’il ne se brûlait lui-même le
reniement ne serait accompli) Dieu — le philosophe maître. Et c’est
bien la moindre des choses pour l’initié qui jouit de poursuivre
d’advenir à ses propres révélations et à son propre champ qu’il tue
son maître. Mais il n’y a plus que MBK pour entreprendre de ritualiser
un tel crime, de celui qui fut aussi son protecteur, avec toute la
cruauté nécessaire à la lucidité de l’expression radicale des causes
de la rupture. Disons que c’est la désaffection de l’illusion
admirative, celle qui s’était enchantée à séduire, quand elle livre sa
référence à une indifférence soudaine, qui façonne le couperet de la
guillotine. Badiou non pas négligé mais mis dos opposé, dans la prise
des distances du duel sans le temps de s’y préparer, résultant en fait
accompli. C’est que la victime est similarisée par ce qui la digère en
activisme intégral du fond par la forme, objet désigné du dogme
abstrait de la vie commune, à éliminer de la vie concrète du citoyen
comme conceptuelle de l’auteur. Tel le corps explosable sous le
radicalisme du discours qui le vise avec les armes fulgurantes de
l’évidence (une nouvelle situation change le point de vue), violence
de l’expression impitoyable subjuguant la force de la domination en
leurs temps décalés. Il s’agit de se délier de l’existence consentie
de l’élève ou du partenaire avant d’être anéanti dans la totalité de
la référence au pouvoir — qui n’a rien demandé.

 Et bien sûr, du sacrifice aux sacrifices jusqu’au potlatch des
sacrifices, après la libération de la dictature en Tunisie soulevée
par l’immolation de Bouazizi suivie des victimes désarmées de la
répression massive, étrangement attribuées à la non violence comme
dans tous les pays arabes en révolution après l’Égypte, on pense à la
violence symbiotique de la guerre civile en Libye.

 À lire l’essai pour savoir s’il y a de la mimésis ou de la haine
selon la lecture forcément émue de Fabien Tarby.* Par quel ouvrage
Badiou pourra-t-il ou ne pourra-t-il pas répondre à cela ? Pourrait-il
en retrouver une œuvre soudain métamorphosée, comme Mehdi toujours
après ? C’est impossible, le maître n’advient jamais deux fois : au
contraire de l’élève, il n’a qu’une chance, c’est irréductible (et
pourquoi on ne peut l’avilir). Trop de contention protocolaire de la
méthode, pour que l’œuvre de pensée soit intègre, exacerbe la libre
vitalité en tout èthos qui l’attribue ou la pourvoit. Peu ont autre
chose à dire que la voix de leur maître et s’il en reste quelques
autres leurs nuances trahissent le manque d’envergure des petits
essayistes à l’aune des petites exigences du petit mode de vie
sécurisé du réseau réglé. Ce n’est pas le cas de MBK activiste de
l’essai comme on voyage à pas géants dressés sur le front des
précaires à la page des stars. Il a la puissance et cible le média. Il
a de la "luciole" malgré tout, du mal sans entrave... Voici sa franche
réponse (15 avril), à la critique de son ouvrage brutal par l’un de
ses meilleurs amis de bataille, brusquement retourné en ennemi à
travers la tribune du Nouvel Obs intitulée La haine selon Kacem (13
avril). Le miroir de la sérénité se brise.
Alors on se gausse pour la dynamique de l'œuvre recensée ici :
[ http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article1185 ] ;
c’était le temps de la parution de :
"L’esprit du nihilisme : Une ontologique de l’Histoire", le terme prédit
des bienfaits baldusiens, en décembre 2009. (A.G-C. pour La RdR)


   *
     ====> Mehdi Belhaj Kacem
      Note biographique

     Né le 17 avril 1973 d’une mère française professeure et
traductrice de l’anglais et d’un père tunisien spécialiste en
informatique, Mehdi Belhaj Kacem s’est construit une libre-pensée à
l’égide de la double culture de ses résidences tunisienne et
française. Il est un révolté qui explore les limites de ses ressources
mentales, physiques, amicales et sociales ; de son potentiel
expérimental il innove son univers intellectuel comme une œuvre
d'artiste. Pour ce qui est public, son activité brillante de passion
mais à mal vivre, il est d’abord romancier expérimental, puis
philosophe essayiste. Son temps s’est écoulé en performance poétique
intégrale et installée, quand il est encore lycéen, par l’activisme
des stratégies critiques de la mode et de la ville. Des Goths aux
Tricksters, à la fondation associée de revues (EvidenZ) ou à la
"camaraderie d’active" (Tiqqun). Délibérément solitaire à 20 ans
jusqu’à la ville d’Auch, pour "arracher" l’éditeur de son premier
ouvrage (Cancer, chez Tristram). Sans oublier la diversité de ses
rencontres à partir du moment où il est remarqué par Michèle Bernstein
dans Libération et par le staff de Art Press qui le révèle dans sa
performance contemporaine. Il explore tout, les zones, les cercles de
la pensée, et du meilleur au pire avec une pureté désarmante. En même
temps, il joue comme acteur à l’écran (prix Michel Simon du meilleur
acteur 2001, pour son rôle dans le film de Philippe Garrel Sauvage
innocence — lauréat du FIPRESCI Prize dans le cadre du Festival de
Venise, la même année). Paradoxalement médiatique et hermétique, Mehdi
Belhaj Kacem est l’un des rares intellectuels français novateur d’une
pensée critique toujours à l’œuvre de se renouveler, création en temps
réel de l’expérience sociale et de l’écriture, et dont chaque acte se
manifeste dans le risque, avec une sensibilité radicale ou
scandaleuse, et tel l’art contemporain en performance, conférant à
l’événement. (Pour le contacter par le formulaire d’email de la
rédaction de la revue des ressources, préciser en sujet du message :
"Pour MBK").


   *
     ====> Mehdi Belhaj Kacem
      Biblio-filmographie (extrait de
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mehdi_Belhaj_Kacem)

* Romans

    * 1994 : Cancer, éd. Tristram. Nouvelle édition, J'ai lu, coll. «
Nouvelle génération », n°5153 - ISBN 2-290-05153-5 -
    * 1994 : 1993, éd. Tristram - ISBN 2-907681-08-7 -
    * 1996 : Vies et morts d’Irène Lepic, éd. Tristram - ISBN 2-907681-09-5 -

Essais

    * 1997 : L’Antéforme, éd. Tristram - (ISBN 2-207-25511-5)
    * 2000 : Esthétique du chaos, éd. Tristram - (ISBN 2-907681-50-8)
    * 2001 : Society, éd. Tristram - (ISBN 2-907681-30-3)
    * 2001 : L'Essence n de l’amour, éd. Fayard/Tristram - (ISBN
2-213-61126-2), nouvelle édition augmentée, J'ai Lu, 2010.
    * 2002 : Théorie du trickster, avec EvidenZ, Sens et Tonka
éditeurs - (ISBN 2-84534-050-8)
    * 2002 : De la communauté virtuelle, avec EvidenZ, Sens et Tonka
éditeurs - (ISBN 2-84534-049-4)
    * 2002 : La Chute de la démocratie médiatico-parlementaire Sens et
Tonka éditeurs - (ISBN 2-84534-059-1)
    * 2004 : Événement et Répétition, préface d'Alain Badiou, éd.
Tristram - (ISBN 2-907681-42-7)
    * 2004 : L’Affect, éd. Tristram - (ISBN 2-907681-46-X)
    * 2004 : eXistenZ, éd. Denoël - (ISBN 2-907681-51-6)
    * 2004 : Pop philosophie, entretiens avec Philippe Nassif, éd.
Denoël - (ISBN 2-207-25511-5)
    * 2006 : La Psychose française, les banlieues : le ban de la
République, éd. Gallimard - (ISBN 2-07-078065-1)
    * 2006 : Incipit « L'Esprit du nihilisme », éd. Ikko - (ISBN 2-916011-03-X)
    * 2007 : Manifeste antiscolastique, Nous éditions - (ISBN 2-913549-21-7)
    * 2009 : Ironie et vérité, Nous éditions - (ISBN 291354929-2)
    * 2009 : L'esprit du nihilisme, une ontologique de l'Histoire, éd.
Fayard, coll. L'Ouverture Philosophique (ISBN 9782213638584)
    * 2010 : Inesthétique et mimésis. Badiou, Lacoue-Labarthe et la
question de l'art, Éditions Lignes. (ISBN 978-2-35526-045-2)
    * 2011 : Après Badiou, Grasset (ISBN 978-2-2467-8392-3)

Filmographie

    * 2006 : La petite souris de Cédric Walter (court-métrage)
    * 2001 : Sauvage Innocence de Philippe Garrel, Prix de la Critique
internationale à la Mostra de Venise
    * 1995 : En avoir ou pas de Laetitia Masson

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http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article1981



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