[spectre] Global capitalism and 21st century fascism / Le capitalisme mondial et le fascisme du XXIe siècle

Louise Desrenards louise.desrenards at free.fr
Fri Jun 3 00:25:29 CEST 2011


Global capitalism and 21st century fascism
by William I. Robinson
Original source (in English)
http://english.aljazeera.net/indepth/opinion/2011/04/201142612714539672.html

Translation in French under CC Aliette G. Certhoux
pour La Revue des ressources
Avec l'autorisation de William I. Robinson

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de l’auteur :
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http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article2021




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     LE CAPITALISME MONDIAL ET LE FASCISME DU XXIe SIÈCLE

     Par William I. Robinson

     (Extrait intégral de La RdR sous CC)

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La crise économique mondiale et l’attaque contre les droits des
immigrés sont étroitement liés dans la toile d’un fascisme du 21e
siècle.
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La crise du capitalisme mondial est sans précédent, compte tenu de son
ampleur, de sa portée mondiale, de l’étendue de la dégradation
écologique et de la dégradation sociale, et de l’échelle des moyens de
la violence. Nous sommes vraiment face à une crise de l’humanité. Les
enjeux n’ont jamais été aussi élevés ; notre survie même est menacée.
Nous sommes entrés dans une période de grands bouleversements et
d’incertitudes, de changements considérables, tendue de dangers — si
elle présente aussi des opportunités.

Je veux parler ici de la crise du capitalisme mondial et de la notion
de réponse politique distincte de la crise, focalisant sur la réponse
d’extrême-droite et le danger de ce que j’appelle le fascisme du 21e
siècle, en particulier aux États-Unis.

Être face à la crise appelle une analyse du système capitaliste, qui a
subi une restructuration et une transformation dans les dernières
décennies. Le moment actuel comporte une phase qualitativement
nouvelle, transnationale ou globale, du capitalisme mondial, qui
remonte aux années 1970 et se caractérise par l’augmentation du
capital réellement transnational, avec une « classe capitaliste
transnationale » ou CCT (TCC) [1]. Le capital transnational a été
capable au-delà de l’époque précédente de se libérer des contraintes
de l’État-nation sur l’accumulation, et avec cela, de changer
brusquement en sa faveur la corrélation de classe et des forces
sociales du monde entier — et de couper la force de la résistance
populaire et des mouvements ouvriers dans le monde entier, après la
rébellion mondiale des années 1960 et 1970.

Le capital transnational émergent a subi une expansion majeure dans
les années 1980 et les années 1990, impliquant l’hyper-accumulation à
travers de nouvelles technologies comme les ordinateurs et
l’informatique, grâce à des politiques néo-libérales et de nouvelles
modalités de mobilisation et d’exploitation de la main-d’œuvre
mondiale — inclus une tournée nouvelle d’accumulation primitive
massive, déracinant et déplaçant des centaines de millions de
personnes, particulièrement dans les campagnes du tiers-monde,
devenues des migrants internes et transnationaux.

Nous sommes confrontés à un système qui maintenant est beaucoup plus
intégré, et a des groupes dominants qui ont accumulé une somme
extraordinaire de pouvoir transnational ainsi que le contrôle des
ressources et des institutions mondiales.



          L’accumulation militarisée, la spéculation financière
          — et la mise à sac des budgets publics

À la fin des années 1990, le système est entré dans une crise
chronique. La polarisation sociale aigüe et l’inégalité croissante ont
contribué à générer une profonde crise de sur-accumulation. L’extrême
concentration des richesses de la planète dans les mains de
quelques-uns, avec l’appauvrissement accéléré et la dépossession de la
majorité, ont même contraint les participants à la réunion annuelle du
Forum économique mondial à Davos, en 2011, à reconnaître que l’écart
entre les riches et les pauvres dans le monde entier était « le défi
le plus grave du monde » et en train de « soulever le spectre de
l’instabilité et des guerres civiles à travers le monde. »

Les inégalités mondiales et l’appauvrissement de larges majorités
signifient que les capitaux transnationaux ne peuvent pas trouver de
débouchés productifs pour décharger les énormes quantités de surplus
accumulés. Au 21e siècle, la CCT a recouru à plusieurs mécanismes pour
soutenir l’accumulation globale, ou la fabrication de bénéfices, face
à la crise.

Un premier mécanisme est l’accumulation militarisée ; mener des
guerres et des interventions qui déclenchent des cycles de destruction
et de reconstruction et de génération d’énormes bénéfices pour un
complexe carcéro-militaro-industriel-sécuritaro-financier en constante
expansion. Nous vivons maintenant dans une économie de guerre mondiale
qui va bien au-delà des « guerres chaudes » en Irak ou en Afghanistan.

Par exemple, la guerre aux immigrants aux États-Unis et ailleurs, et
plus généralement, la répression de mouvements sociaux et des
populations vulnérables, sont une stratégie d’accumulation
indépendante de n’importe quels objectifs politiques. Cette guerre aux
immigrants est extrêmement rentable pour des sociétés transnationales.
Aux États-Unis, le secteur privé carcéro-industriel pour les
immigrants est un secteur en plein boom. Les immigrés sans-papiers
constituent la plus forte croissance de la population carcérale des
États-Unis, ils sont détenus dans des centres de rétention privés et
déportés par des sociétés privées attribuées par l’État américain.

Il n’est pas surprenant que William Andrews, le président directeur
général de la société Corrections Corporation of America, ou CCA — le
plus grand entrepreneur du secteur privé des États-Unis pour les
centres de rétention pour immigrants, — ait déclaré en 2008 : « La
demande pour nos installations et services pourrait être touchée par
la relaxe des efforts d’application (...) ou par la dé-criminalisation
[des immigrés]. » Il n’est pas surprenant que la CCA et d’autres
sociétés aient financé la vague de la législation anti-immigration
néo-fasciste en Arizona et dans d’autres États américains.

Un second mécanisme est le pillage et le saccage des budgets publics.
Le capital transnational utilise son pouvoir financier pour prendre le
contrôle des finances publiques et en outre imposer l’austérité sur la
plupart du travail, ce qui résulte en inégalité sociale et en sujétion
jamais aussi grandes auparavant. La CCT a utilisé son pouvoir
structurel pour accélérer le démantèlement de ce qui reste du salaire
social et des États-providence.

Et un troisième est la spéculation financière mondiale frénétique — la
rotation de l’économie mondiale dans un casino géant. La CCT a
déchargé des milliards de dollars dans la spéculation du marché du
logement, de l’alimentation, de l’énergie et d’autres marchés mondiaux
des matières premières, dans les marchés obligataires à travers le
monde (c’est-à-dire les budgets publics et les finances de l’État), et
dans tous les « dérivés » imaginables, allant de la couverture des
fonds de placements à risque, aux marchés à terme, aux obligations de
dettes collatérales, à des actifs pyramidaux, et autres chaînes de
Ponzi [2]. L’effondrement du système financier mondial en 2008 fut
simplement la goutte qui fit déborder le vase.

Il ne s’agit pas d’une crise cyclique — une crise de restructuration,
comme nous avons eu dans les années 1970, et avant cela, dans les
années 1930 — mais structurelle, qui a le potentiel de devenir une
crise systémique, selon la façon dont les acteurs sociaux répondent à
la crise et selon l’arrivée d’éventualités inconnues. Une crise de
restructuration signifie que la sortie de crise est la seule façon de
restructurer le système, alors qu’une crise systémique est celle dans
laquelle seul un changement dans le système lui-même peut résoudre la
crise. Les temps de crise sont des temps de changement sociaux rapide,
où l’agencement et la contingence collectifs jouent davantage que dans
les temps d’équilibre du système.



       Les réponses à la crise et la république de Weimar d’Obama aux États-Unis

Dans le face-à-face de la crise il semble y avoir des réponses
distinctes entre les États et les forces sociales et politiques. Trois
se distinguent : le réformisme global ; la résurgence des luttes
populaires et de la gauche d’en bas ; l’extrême-droite et le fascisme
du 21e siècle. Il semble y avoir, avant tout, une polarisation
politique dans le monde entre la gauche et la droite, chacune d’elles
étant des forces insurgées.

Une insurrection néo-fasciste peut tout à fait apparaître aux
États-Unis. Cette insurrection pourrait être retracée depuis plusieurs
décennies, à la mobilisation d’extrême-droite qui a commencé dans le
sillage de la crise de l’hégémonie provoquée par les luttes de masse
des années 1960 et 1970, en particulier les luttes de libération des
noirs et des chicanos et d’autres mouvements militants de la
population venue du tiers monde, des courants de la contre-culture, et
les mouvements militants des luttes ouvrières.

Les forces néo-fascistes se sont réorganisées au cours des années du
gouvernement de George W. Bush. Mais mon histoire ici commence avec
l’élection d’Obama.

Le projet d’Obama au début procéda d’un effort des groupes dominants
pour rétablir l’hégémonie dans le sillage de sa détérioration durant
les années Bush (qui avait également impliqué l’émergence d’un
mouvement de masse des droits des immigrés). L’élection d’Obama était
un défi au système, au niveau culturel et idéologique, et ébranla les
fondations des groupes raciaux/ethniques sur lesquels la République
des États-Unis avait toujours reposé. Toutefois, le projet d’Obama ne
fut jamais l’intention de contester l’ordre socio-économique, au
contraire, il chercha à préserver et à renforcer cet ordre par la
reconstitution de l’hégémonie, procédant à une révolution passive
contre le mécontentement des masses et la diffusion de la résistance
populaire qui avait commencé à s’infiltrer dans les dernières années
de la présidence Bush.

Le socialiste italien Antonio Gramsci a développé le concept de
révolution passive afin de référer aux efforts des groupes dominants
pour provoquer d’en haut les changements doux capables de briser la
mobilisation du dessous pour les transformations de plus grande
portée. La co-option du leadership du dessous est une partie
intégrante de la révolution passive, son intégration dans le projet
dominant. Les forces dominantes en Égypte, en Tunisie et ailleurs au
Moyen-Orient et en Amérique du Nord tentent de mener une telle
révolution passive. En ce qui concerne le mouvement des droits des
immigrants aux États-Unis — l’un des mouvements sociaux les plus
dynamiques dans ce pays — l’animateur principal parmi les dirigeants
de l’établissement latino a été introduit dans la confrérie du parti
démocratique d’Obama — un cas classique de la révolution passive —
tandis que la masse des immigrants de base souffre de la répression
étatique intensifiée.

La campagne d’Obama en a profité pour contribuer à l’élargissement de
la mobilisation de masse et des aspirations populaires pour le
changement jamais vus depuis de nombreuses années aux États-Unis. Le
projet d’Obama a assimilé la tempête du brassage d’en bas, canalisée
dans la campagne électorale puis trahie dans ses aspirations, pendant
que le Parti démocrate démobilisait efficacement l’insurrection d’en
bas avec plus de révolution passive.

En ce sens, le projet d’Obama a affaibli la réponse populaire de la
gauche d’en bas à la crise, ce qui a ouvert un espace pour la réponse
de droite à la crise — pour un projet du fascisme du 21e siècle — à
devenir insurgée. L’administration d’Obama ressemble ainsi à une
république de Weimar. Bien que les sociaux-démocrates furent au
pouvoir en Allemagne pendant les années 1920 et au début des années
1930, ils ne poursuivirent pas leur réponse de gauche à la crise, et
plutôt que s’aligner sur les syndicats des communistes et des
socialistes, ils se plièrent progressivement au capital et à la droite
avant que le pouvoir ne se retourne pour les nazis en 1933.



       Le fascisme du XXIe siècle aux États-Unis

Je n’utilise pas le terme « fascisme » à la légère. Il y a quelques
caractéristiques principales d’un fascisme du 21e siècle que je vais
identifier ici.

1. La fusion du capital transnational avec le pouvoir politique réactionnaire :
Cette fusion fut développée pendant les années Bush et aurait
probablement été approfondie dans le cas d’une Maison Blanche John
McCain-Palin. Dans le même temps, des mouvements néo-fascistes tel Tea
Party ou aussi bien les législations néo-fascistes, comme la loi
anti-immigrant SB1070 en Arizona, furent largement financés par le
capital d’entreprise. Trois secteurs du capital transnational se
détachent particulièrement comme enclins à rechercher des arrangements
politiques fascistes qui facilitent l’accumulation : la spéculation du
capital financier, le complexe militaro-industriel-sécuritaire, ainsi
que le secteur de l’énergie et l’extraction (en particulier le
pétrole).
2. La militarisation et la masculinisation extrêmes :
Comme l’accumulation militarisée a intensifié le budget du Pentagone,
une augmentation de 91% en termes réels au cours des 12 dernières
années, les hauts gradés militaires sont devenus de plus en plus
politisés et impliqués dans l’élaboration des politiques. [3].
3. Un bouc émissaire pour servir à déplacer et à rediriger les
tensions et les contradictions sociales :
Dans ce cas, les immigrés et les musulmans en particulier. Le Southern
Poverty Law Center a récemment déclaré que « trois volets de la droite
radicale — des groupes haineux, des groupes extrémistes des droits
natifs, et des organisations patriotes — sont passés de 1.753 groupes
en 2009 à 2.145 en 2010, soit 22% de hausse qui succède une
augmentation de 40% en 2008-9 ».

Un rapport du ministère de la Sécurité intérieure en 2010 fait
observer que « les extrémistes de droite peuvent gagner de nouvelles
recrues en jouant sur la peur à propos de plusieurs questions
d’urgence. Le ralentissement économique et l’élection du premier
président afro-américain se présentent comme des indicateurs
spécialement adaptés à la radicalisation et au recrutement de l’aile
droite. » Le rapport conclut : « Au cours des cinq dernières années,
divers extrémistes de droite, inclus la suprématie blanche et les
milices, ont adopté la question de l’immigration comme un appel à
l’action, un point de ralliement, et un outil de recrutement. »
4. Une base sociale de masse :
Dans ce cas, cette base sociale s’organise entre les secteurs de la
classe ouvrière blanche, laquelle historiquement a connu le privilège
de caste raciale tout en ayant expérimenté le déplacement et éprouvé
une forte mobilité à la baisse depuis que le néo-libéralisme est
advenu aux États-Unis — cependant la masse des travailleurs perdait la
sécurité et la stabilité dont elle avait joui à l’époque précédente,
fordo-keynésienne, du capitalisme national.
5. Une idéologie fanatique du millénaire comprenant une suprématie de
la culture/race qui embrasse un passé idéalisé et mythique, et une
mobilisation raciste contre des boucs émissaires :
L’idéologie du fascisme du 21e siècle repose souvent sur
l’irrationalité — la promesse d’assurer la sécurité et de rétablir la
stabilité est émotionnelle, pas rationnelle. Le fascisme du 21e siècle
est un projet qui n’a pas — et n’a pas besoin — de distinguer entre la
vérité et le mensonge.
6. Un leadership charismatique :
Jusqu’ici un tel leadership aux États-Unis a fait largement défaut,
bien que des figures comme Sarah Palin et Glenn Beck apparaissent
comme des archétypes.



      Le circuit mortel accumulation-exploitation-exclusion

Une nouvelle dimension structurelle du capitalisme mondial du 21e
siècle est l’expansion spectaculaire de la population mondiale
superflue — la partie marginalisée et mise à la porte de la
participation productive de l’économie capitaliste, et qui constitue
l’un des tiers mondes de l’humanité. La nécessité d’assurer le
contrôle social de cette masse de l’humanité vivant dans une planète
de taudis donne une puissante impulsion aux projets néo-fascistes et
facilite la transition de l’aide sociale à un contrôle social —
autrement dit aux « États policiers ». Ce système devient de plus en
plus violent.

D’un point de vue théorique — dans les conditions de la mondialisation
capitaliste — les fonctions contradictoires de l’État de
l’accumulation et de la légitimation ne peuvent pas exister ensemble.
La crise économique intensifie le problème de la légitimation pour les
groupes dominants de sorte que les crises de l’accumulation, comme
celle que nous connaissons présentement, engendrent des conflits
sociaux et apparaissent comme une spirale de crises politiques. En
substance, la capacité de l’État de fonctionner comme un « facteur de
cohésion » au sein de l’ordre social se décompose dans la mesure où la
mondialisation capitaliste et la logique de l’accumulation ou la
marchandisation pénètrent tous les aspects de la vie, en sorte que la
« cohésion » exige de plus en plus de contrôle social.

Le déplacement et l’exclusion se sont accélérés depuis 2008. Le
système a abandonné de larges secteurs de l’humanité, qui sont pris
dans le circuit mortel de l’accumulation-exploitation-exclusion. Le
système ne cherche même pas à intégrer ce surplus de population, mais
tente plutôt de l’isoler et de neutraliser sa rébellion réelle ou
potentielle, de criminaliser les pauvres et les dépossédés, avec des
tendances vers le génocide dans certains cas.

Un fascisme du 21e siècle ne se regarde pas comme le fascisme du 20e
siècle. Entre autres choses, il y a la capacité des groupes dominants
à contrôler et à manipuler l’espace et à exercer un contrôle sans
précédent sur les médias de masse, les moyens de communication et de
production d’images symboliques et de messages, il y a des moyens
permettant que la répression puisse être plus sélective (comme nous le
voyons au Mexique ou en Colombie, par exemple), et soit aussi
organisée de telle sorte que la masse d’incarcération juridiquement «
légale » prenne la place des camps de concentration. En outre, la
capacité de la puissance économique pour déterminer les résultats des
élections autorise pour le fascisme du 21e siècle à émerger sans
rupture nécessaire dans les cycles électoraux ni dans l’ordre
constitutionnel.

Les États-Unis ne peuvent pas être caractérisés comme fascistes en ce
moment. Néanmoins, toutes les conditions et le processus ainsi que la
percolation [4] sont présents, les forces sociales et politiques se
mobilisant rapidement derrière un tel projet. Plus généralement, des
images de ces dernières années sur ce qu’un tel projet politique
impliquerait recouvrent autant l’invasion israélienne de Gaza et la
purification ethnique des Palestiniens [5], que les boucs émissaires
et la criminalisation des travailleurs immigrés, que le mouvement du
Tea Party aux États-Unis, le génocide au Congo, l’occupation de Haïti
par les Nations Unies, la diffusion des néonazis et des skinheads en
Europe, jusqu’à la répression indienne intensifiée dans le Cachemire
occupé.

Le contrepoids du fascisme au 21e siècle doit être une riposte
coordonnée par la classe ouvrière mondiale. La seule véritable
solution à la crise du capitalisme mondial est une redistribution
massive des richesses et du pouvoir — en s'inclinant jusqu’à la
majorité de l’humanité la plus pauvre. Et le seul moyen de
redistribution ne peut venir que de la lutte transnationale de la
masse d’en bas.


William I. Robinson



N.B. Les notes ne font pas partie de la publication originale. Elles
ont été ajoutées par la traductrice.

Traduction personnelle en français par Aliette G. Certhoux pour La
revue des ressources (30 mai 2011) ; William I. Robinson, Global
capitalism and 21st century fascism, source originale Al Jazeera (mise
à jour le 8 mai 2011)
http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article2021
http://english.aljazeera.net/indepth/opinion/2011/04/201142612714539672.html
This work is licensed under a Creative Commons
Attribution-NonCommercial-NoDerivs 3.0 Unported License.

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Abstract biographique :

William I. Robinson est professeur PHD en sociologie (université du
Nouveau Mexique) à l’université de Californie de Santa Barbara,
spécialiste des études sur le monde global et l’Amérique latine.
William I. Robinson est un penseur matérialiste engagé, post-marxiste
(si tant est que l’économie politique ne soit plus pactuelle à
l’horizon du capitalisme global) et en tout état de cause marxiste, un
intellectuel "organique" — dans le sens attribué par Gramsci aux
intellectuels se mettant au service des classes exploitées. Il est
l’auteur de plusieurs ouvrages sur la société globale et les pays
émergents, parmi lesquels l’essai " Latin America and Global
Capitalism - A Critical Globalization Perspective ", The John Hopkins
University Press (2008), a obtenu le prix de l’International Political
Economy Group of the British International Studies Association, en
2009.
http://jhupbooks.press.jhu.edu/ecom/9030.html


Suivre tous les liens du menu de son site universitaire (Home, Vitae,
Books, Articles, Courses, Links, Photos) :
Le site académique et activiste de William I. Robinson @ UCSB
http://www.soc.ucsb.edu/faculty/robinson/

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http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article2021



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