<a href="http://translate.google.com/">http://translate.google.com/</a><br><br>Au colloque Jean Baudrillard / Traverses, Alain Touraine, qui d'autre<br>part avait fait partie du jury de l'HDR sur travaux de Jean<br>
Baudrillard à la Sorbonne ("L'autre par lui-même, habilitation" éd.<br>
Galilée, 1987), revint notamment sur l'essai, en tombeau aujourd'hui <br> incandescent : "A l'ombre des majorités silencieuses ou la fin du social"<br>(Cahiers d'Utopie, 1978, à l'Imprimerie quotidienne) où Baudrillard<br>
mentionnait le caractère implosif des masses du fait de leur<br>neutralité, masse d'incertitude que peut-être les catégories<br>xénophobes et racistes qui nous frappent aujourd'hui entreprennent de<br>diviser pour en désactiver le risque, en y installant les certitudes<br>
de la bonne et de la mauvaise identité, pour les réduire.<br><br>[ Baudrillard nous regarde<br><a href="http://www.criticalsecret.com/n15/index.php?cat=Jean_Baudrillard" target="_blank">http://www.criticalsecret.com/n15/index.php?cat=Jean_Baudrillard</a><br>
éléments biographiques et bibliograhie intégrale ]<br><br>Alain Touraine : "J'assume Baudrillard à 100%".<br><br>Après avoir rappelé que lui-même avait écrit "La société invisible" en<br>1974, "Mort d'une gauche" en 1979, et "L'après socialisme" en 1980, et<br>
que le social étant sacrifié l'objet de la sociologie tel qu'il put<br>défendre cette discipline en 1974 ("Pour la sociologie") a disparu. A<br>la question que reste-il à défendre ? Il a répondu rien [nous sommes<br>
nus] il n'y a plus que le droit à défendre, il ne reste que le droit à<br>défendre : le droit d'exister par exemple. Puis de conclure que s'il<br>avait toujours éprouvé une proximité avec le travail de Baudrillard<br>
dont il était toujours resté informé, il avait pu considérer que<br>certains actes lui aient posé problème, mais qu'à tout relire et<br>reprendre, face au monde tel qu'il est devenu, il n'y a plus qu'à<br>
assumer Baudrillard complètement. A la question du genre chez Jean<br>Baudrillard il a répondu par le trangenre qui est l'objet même de la<br>séduction telle que Baudrillard en installe un concept duel<br>féminin/masculin -- double mais sans antagonisme, (donc non dualiste)<br>
précisera plus tard Sylvère Lotringer -- de la réalité vivante et de<br>la réalité philosophique. A la question du complot de l'art c'est plus<br>tard Boris Groys ("Du nouveau, essai d'économie culturelle" éd.<br>
Jeannine Chambon, 1995 -- seul ouvrage traduit de l'allemand en<br>français) qui répondra par une anthropologie de la modernité se<br>dépouillant de l'anecdotique, dont l'objet du dénuement subtil est le<br>vide, et l'abstraction absolue l'objet nul ; la critique ne peut donc<br>
être que nulle elle-même, sinon comme un complot contre l'art dans<br>lequel elle s'immisce par cette performance, complot contre la nullité<br>( état pataphysique ) par l'absence d'objet de la critique, donc<br>
critique nulle (projet pataphysique), et hommage à l'art contemporain<br>comme complot du vide contre l'histoire (objet pataphysique), l'art<br>contemporain étant le point extrême de l'art moderne, à approcher<br>
selon l'adage inversant celui de Leibniz : "pourquoi rien plutôt que<br>quelque chose ?" -- question que l'on peut se poser à propos de l'art<br>comme de l'abstraction des échanges dans les sociétés contemporaines .<br>
-- Jean-Paul Curnier intervenant à la même table et partenaire de<br>Baudrillard par des textes dans Le complot de l'art a confirmé ensuite<br>l'intention pataphysique de la performance, et non une réclamation de<br>
la valeur, s'agissant au contraire de l'effondrement de la valeur.<br>Autre pôle performatif du rien duel avec celui de Jean-Yves Jouannais<br>("Artistes sans oeuvres" et surtout "L'idiotie. Art. vie. politique -<br>
méthode"). Une stratégie poétique activiste en performance médiatique,<br>par conséquent. Il rappela comme le malentendu le plus souvent fut<br>total, au point que Tonka l'éditeur put être attendu dans une école<br>
d'art par des pancartes "fasciste, dehors !"